Classification des types de sol

Classification des types de sol

En effet, les sols sont très hétérogènes, et ce, même à l’échelle très locale. Pour classifier les sols de façon générale, on analyse leur texture. La texture du sol correspond à la répartition granulométrique des éléments qui le constitue. Les proportions de sables, limons et argiles vont attribuer au sol étudié une classe spécifique (limono-sableux, limon argileux,…) selon les quantités retenues  de sable, argile et limon par le biais du triangle des textures ci-contre.

Les trois classes de textures ont chacune leurs propriétés. Tout d’abord, nous pouvons les différencier par la taille des éléments ;

  • Les sables ont la texture la plus grossière : de 50µm à 2mm,
  • Les limons sont moyennement grossiers : de 2 à 50 µm,
  • Et les argiles sont les plus fins : < 2 µm.

Les sols sableux dégradent plus facilement la matière organique, on dit qu’ils « brûlent » la matière organique. Ils n’ont pas de structure naturelle. Ces sols sont bien aérés mais conservent peu l’eau dans le sol, pour autant, l’enracinement est facile car les sols sableux sont poreux.

Les sols limoneux ne s’aèrent pas facilement, d’autant plus en forte présence de limon fins (c’est-à-dire compris entre 2 et 20µm). A la surface, ce qu’on appelle la croûte de battance se forme et les jeunes plantes ont parfois du mal à la traverser. Une autre propriété de ces sols est leur bonne mémoire. En effet, un sol limoneux garde en mémoire le travail du sol subi, une fois sa structure dégradée (par la pression d’engins lourds par exemple), ce type de sol pourra mettre jusqu’à plusieurs années pour se restructurer. On peut alors envisager un décompactage. A contrario, si le sol est composé de plus de 25% d’argile, la structure du sol se reformera naturellement.

Les sols argileux stockent davantage d’eau en comparaison à un sol sableux. Les conditions de passage dans les parcelles à dominance argileuse doivent être optimales, c’est-à-dire ni trop sec, ni trop humide car si ces critères ne sont pas respectés, on risque de lisser le sol et d’empêcher l’infiltration de l’eau. Ce type de sol retient bien l’eau et peut aussi se décompacter naturellement avec l’alternance gel/dégel.

Ainsi, pour connaître la texture exacte de votre sol, un prélèvement est effectué et envoyé au laboratoire d’analyses. Toutefois, il est possible de l’estimer sur le terrain avec quelques méthodes :

  • Les sables (> 0,050 mm, > 50 μm)
    • A l’état humide (humecter la terre), le toucher est rugueux et grossier (pour les sables grossiers) ou fin (pour les sables fins).
    • Aucune rugosité entre les doigts : moins de 15 %  de sable.
    • Forte rugosité, grains de sable visibles à l’œil nu, effritement rapide de l’échantillon entre les doigts : plus de 50 %  de sable.
  • Les limons (entre 2 et 50 μm)
    • Toucher doux comme du talc.
  • Les argiles (inférieures à 2 μm [0,002 mm])
    • Toucher collant,
    • Plus de 17-20 % d’argile : en frictionnant l’échantillon de terre, un boudin se forme,
    • Plus de 30 % d’argile : il est possible de faire un anneau avec le boudin. La terre colle fortement aux doigts.